Roubaix: le chien d'attaque saute sur un chien policier sans défense

par Admin Jeu 23 Oct - 11:35

Roubaix : le chien d'attaque saute sur un chien policier sans défense

- La Voix du Nord

L'action se déroule dans le quartier des Trois Ponts, à Roubaix. Le 22 janvier dernier, des policiers sont en patrouille avec leur chien lorsqu'ils aperçoivent des jeunes tirant tour à tour sur une cigarette de forme conique. La suite sera fumante...

La cigarette ressemblant, donc, furieusement à un joint de cannabis, les policiers s'avancent pour contrôler les intéressés. L'un d'eux, qui a ostensiblement écrasé le joint à la vue des tuniques bleues, entre dans le hall d'un immeuble et pénètre dans un appartement dont la porte demeure ouverte.
Les gardiens de la paix lui emboîtent le pas. Alors qu'ils toquent à la porte, une bombe sort des lieux. Il s'agit d'un american stafforshire, un animal classé dans la catégorie des chiens d'attaque, donc réputé très dangereux.
Le molosse se jette sur le chien des policiers. Ceux-ci doivent intervenir à grand renfort de coups de pied pour sauver l'intégrité physique de leur canidé.
Les agents ne sont pas au bout de leurs surprises. Dans le petit appartement, où vivent trois personnes, ils découvrent deux autres « american ». Une femelle vient de mettre bas. Six chiots sont dans un panier. Une seconde, dont le ventre est bien rond, semble aussi sur le point de donner naissance à d'autres petits molosses.
« On m'avait pourtant garanti que le mâle était castré, je l'avais acheté en Belgique », raconte Dimitri D., 20 ans, qui est poursuivi avec son père Jean-Martial (absent à l'audience), 46 ans, pour détention non autorisée de chiens dangereux.
Pas vaccinés ni stérilisés

Évidemment, tout le panel des autres infractions leur est reproché. La loi encadre, en effet, très strictement la possession de ce type d'animal.
Ainsi, les trois « american staff » n'ont pas été déclarés en mairie. Ils ne sont pas non plus vaccinés, ni stérilisés, ni encore moins assurés. Ce qui commence à faire. Dimitri D. assure ne pas avoir eu connaissance de ces dispositions légales. « Les chiens étaient gentils, les chiots on les vendait cinquante euros. » Le procureur parle de coupable légèreté et requiert des peines de principe. Le père et le fils sont ainsi condamnés à deux mois de sursis et cinq années d'interdiction de posséder un chien.
Quant aux neuf chiens saisis dans l'appartement des Trois-Ponts, ils ont déjà tous été euthanasiés. C'est aussi écrit dans la loi. •

FRÉDÉRICK LECLUYSE